Si vous vous intéressez à l’ADN, à l’histoire amérindienne ou à la généalogie génétique, vous avez sans doute entendu parler d’un nouvel article de PLoS ONE intitulé « The Phylogeny of the Four Pan-American mtDNA Haplogroups : Implications for Evolutionary and Disease Studies ». Les auteurs, originaires du monde entier (dont Ugo A. Perego de la SMGF et Antonio Torroni d’Italie) analysent plus de 100 génomes complets d’ADNmt amérindiens. Du résumé:
« Dans cette étude, un aperçu complet de tous les génomes complets d’ADN mitochondrial (ADNmt) disponibles des quatre haplogroupes panaméricains A2, B2, C1 et D1 est fourni en révisant les informations dispersées dans GenBank et la littérature, et en ajoutant 14 nouvelles séquences d’ADNmt. Les phylogénies des haplogroupes A2, B2, C1 et D1 révèlent un grand nombre de sous-haplogroupes mais suggèrent que la ou les populations béringiennes ancestrales n’ont contribué que six haplotypes fondateurs (réussis) à ces haplogroupes. »
Tout l’ADNmt amérindien peut être retracé à cinq haplogroupes appelés A, B, C, D et X. Plus précisément, l’ADNmt amérindien appartient à des sous-haplogroupes qui sont uniques aux Amériques et qui ne se trouvent pas en Asie ou en Europe : A2, B2, C1, D1, et X2a (avec des groupes mineurs C4c, D2, D3, et D4h3). D’après l’étude, on estime que les groupes A2, B2, C1 et D1 se sont développés il y a entre 18 000 et 21 000 ans. Comme les sous-haplogroupes d’ADNmt des Amérindiens ne se trouvent pas en Asie, on pense qu’ils se sont développés alors que les groupes fondateurs traversaient vers les Amériques depuis l’Asie via la Béringie.
L’étude suggère que 95 % des ADNmt des Amérindiens descendent des six mères fondatrices des sous-haplogroupes A2, B2, C1b, Cc, C1d et D1. Les 5% restants sont composés des sous-haplogroupes X2a, D2, D3, C4 et D4h3.
Il convient de noter que ces résultats ne sont pas considérés comme le dernier mot sur le sujet, car d’autres séquences et d’autres recherches sont nécessaires. Extrait de l’article :
« Notre instantané des phylogénies pour les haplogroupes A2, B2, C1 et D1 n’est que partiellement représentatif de la variation de l’ADNmt amérindien, puisque très probablement il n’inclut que marginalement la variation des populations amérindiennes d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. »
Pour plus d’informations :
- Les gènes relient 95 pour cent des Indiens d’Amérique
- Etude : Les Amérindiens peuvent retracer leur ADN à 6 femmes
- Les « mères fondatrices » indiennes dévoilées
- Les Amérindiens retracés à 6 « mères fondatrices »
- Les liens ADN indiens à 6 « mères fondatrices ». Mothers’
- Sorenson Molecular Genealogy Foundation et l’Université de Pavie publient les réponses les plus complètes à ce jour sur les origines génétiques des Amérindiens
.